[histoire] Angels

Sommaire
Chapitre 1 - Rencontre
Chapitre 2 - Spectacle
Chapitre 3 - De l'autre côté de la mer

Historique
(j'inscris ici les dates où je poste afin que vous puissiez vous y retrouver dans votre lecture^^) :

* Résumé - chapitre 1 ( "L'horloge indiquait presque midi"...) / posté à l'ouverture du topic
* Chapitre 1 ("Il est l'heure de partir...") - ("... une séparation pouvait être si douloureuse") / posté le 20/09
* Chapitre 1 ("Sans avertissement, ...") - ("...ce qui se trouvait derrière elle") / posté le 08/10
*Chapitre 1 ("Brusquement, Serafina ouvrit la porte ...") - Chapitre 2 ("...que tu n'ai pas oubié")
* Chapitre 2 (" … le spectacle commence dans quatre minutes ..." - Chapitre 2 ("...sourit Lèna.")
* Chapitre 2 ("Il se tourna ...") - Chapitre 3 (" ... renversant le pot d'encre")
* Chapitre 3 ("Le jeune tjati ...") - Chapitre 3 ("... toute seule")
* Chapitre 3 ("Sentant un silence ...") - Chapitre 3 ("voir Héra")
* Chapitre 3 ("Sa déclaration ...") - Chapitre 3 ("dit la vérité")
* Chapitre 3 ("Akéna, saches que ...") - Chapitre 3 ("dire un mot.")
* Chapitre 3 ("Après vingt minutes ...") - Chapitre 3 ("Vous pouvez entrer.").

- Résumé -

Chapitre I – Conaissances

Le jeune Phyliste attendait à la sortie de sa maison – qui ne le sera plus, d’après ce qu’il avait compris. Sa nouvelle vie serait dûre. Très dûre. Les autres anges étaient tous magnifique, lui n’était qu’un débutant : ses douzes petites années d’existance ne lui avaient rien appris alors que il devait aller à un énorme palais contenant des milliers de personnes … contenant tous les anges ayant entre onze et vingt-quatre ans. Il ne sera qu’un … gamin, un bon à rien. Il sera perdu. Il sera inutile.
Son père arriva enfin. Ses boucles blondes, presque blanche et si ressemblantes aux siennes et son regard toujours fier de son fils lui firent un grand sourire.
- Prêt pour une nouvelle vie ? demanda fièrement son père.
Phyliste ne répondit rien. Pourquoi les adultes se montrent toujours aussi insupportables, taquinants et immatures lorsqu’il s’agit d’un grand changement nous rendent malheureux et presque dépressif ?
Sa mère surgit de nulle part. Si un humain l’aurait rencontrée, il aurait tout de suite pensé que celle-ci était plus qu’un être normal. Il aurait pensé qu’elle était une reine de glace, un personnage imaginaire … un ange. Et ceci était bien normal, car celle-ci l’était bien.
Ses longs cheveux blancs coulant comme un ruisseau sur son dos et sur ses bras, longs et doux. Sa robe lui donnait un air majestueux : d’un blanc enneigé, ils donnaient l’impression que la jeune femme une princesse, sortie droit d’un film romantique. Sa voix, haute et claire, pouvait faire rêver n’importe qui …
- Ne t’en fais pas, Phyl, je suis sûre que celà se passera bien.
- Je n’y arriverais jamais…
- Mais si, il te suffit d’être patient et de faire tout ce que l’on te demande …
Ceci n’était tout simplement pas logique. Il allait changer de vie et tout ce que ces parents faisait était se moquer de lui et lui dire que tout ira bien.
C’était bien celà le problème : Non ! Tout n’ira pas bien du tout. Tout ira mal !
- Et ne pleures surtout pas, tu sais bien ce qui se passera si tu le fais, complèta sa mère, nettoyant rapidement une larme qui s’apprettait à couler.
Phyliste se ressaisit, jettant un regardant interrogatif à ses parents.
- Mais qu’y a-t-il de si horrible dans le fait de devenir ange gothique ?
Ses parents échangèrent un regard angoissé.
- N’y penses pas. De toute façon, tu l’apprendras bien …
- Mais je veux savoir ! coupa Phyliste.
- Il y a quelque chose qui ne va pas avec eux, dit sa mère.
- Mathilde ! hurla son père, ne pouvant trahir ses émotions par un regard appeuré.
- Disons juste que il y a quelque chose qui leurs manque, complèta rapidement sa mère.
Phyliste éloigna son regard de celui de sa mère. L’horloge indiquait presque midi...

- Il est l’heure de partir, dit rapidement sa mère, au revoir, Phyl. J’éspère que ta nouvelle vie te plaira.
Et sur ce, elle embrassa le front de son fils.
Il détestait être caliné. Et sa mère le savait très bien… sauf que cette fois, c’était spécial. Cette fois pouvait bien être la dernière fois de toute son existance.
Certes, il leurs écrirait et ils lui répondraient, mais il pouvait devenir ange gothique à tout moment. Et ceci n’était pas l’idéal, étant donné que ses parents détestaient les anges gothiques.
- Au revoir, fiston. Passes un bon séjour !
Et bien ! Ce séjour risquait d’être long. Incroyablement long… maintenant qu’il y pensait, ce “séjour” risquerait de ne jamais se terminer.
- Au revoir, répondit-il sur un ton sec.
- La Grèce est un pays magnifique, et tu as une chance immence d’aller en Crète. Tu verras, tout ira bien, souffla rapidement sa mère. Viens…
Sans rien dire, Phyliste les suivit. Quand allaient-ils comprendre qu’il n’était pas près de devenir un vrai ange ?
Ses parents franchirent la porte et ne dûrent pas faire plus de quatre pas avant qu’une grande boule blanche étincellante ne surgisse de nul part. Phyliste se rendit compte que ceci était un autre ange. Ceci était bien rare …
- Ravie de vous revoir, maître Thos, dit la mère de Phyliste sur un ton poli avant de s’incliner.
- Je vous réponds exactement la même chose, Mathilde. Je suis heureux de constater que les jours ne vous ont pas abimé.
- Oui, en effet. Il est bien triste de savoir que ceci se passe de plus en plus souvant …
- Ne dîtes pas celà. Trop y penser ne ferait qu’aggraver la chose.
Mathilde lui sourit et reçu un sourire enchanté en retour.
- Nous n’avons pas beaucoup de temps, interrompit le père de Phyliste, et je suis vraiment … désolé de devoir interrompre un discour si passionant. Il faut que Phyliste commence sa nouvelle vie, et trop de retardements pourraient le fatiguer. La route est longue.
- Je te présente maître Tyrinthos. Il fait partie de l’un des maîtres du château.
Phyliste dévisagea rapidement Tyrinthos de la tête aux pieds. Le bonhomme avait un air assez sévert, et une taille assez petite.
- Enchanté, dit Phyliste.
- Phyliste, aujourd’hui, tu vas voller, risqua sa mère. Sur le dos de maître Tyrinthos. Vous traverserez la mer méditerranée en un clin d’oeil. Au revoir.
- Je ne reverrais donc plus jamais l’Italie ? demanda tristement Phyliste.
- Si, bien sûr. À moins qu’il n’arrive quelque chose de vraiment grâve…
N’ayant même pas terminé sa phrase, son père se raidit.
- Tout ira bien, tu reviendras ici, rassura sa mère, j’en suis sûre.
Phyliste adressa un dernier sourire sans joie à ses parents, et se tourna aussitôt vers Tyrinthos.
- Nous pouvons y aller.
- Au revoir, fit Tyrinthos, en s’adressant aux parrents de Phyl.
Ils sortirent tous les deux de la maison et Phyliste se força de penser qu’il reviendrait ici très souvant. Il n’arrivait cependant pas à détacher son regard de la maison qui, dûrant ses douzes longues années, avait été sa maison. Cette maison, dans laquelle il avait passé les meilleurs moments de sa vie. Cette maison, qui avait été sa vie. Cette maison, qui avait été sa cachette.
Il n’avait toujours pas compris pourquoi les anges devaient se cacher des humains… pourquoi ils devaient s’isoler et pourquoi ils devaient ne révéler leurs existance à personne.
Dûrant toute sa vie, Phyl n’avait connu personne d’autres que ses parrents et quelques rares invités. Qui étaient tous des anges. Et qui détestaient tous les anges gothiques.
Il s’était (contraîrement à ce que ses parrents lui avaient dit) fait quelques amis humains par Internet, mais les forums sur lequels il s’était inscrit ne l’interressait pas du tout, et avait fini par supprimer tous ses comptes, perdant, à sa grande honte, tous les amis qu’il s’était fait.
Le vent soufflant dans ses longues boucles blondes, l’avertissant que la mer n’allait pas tarder à se montrer. Son coeur se resserra : il s’éloigner de son ancienne maison, il s’éloignait de son ancienne vie, il s’éloignait de ses parrents.
Aussi absurde que celà le lui parrut, cette phrase l’attrista encore plus. Toute sa vie, il s’était plaint du fait que ses parrents étaient trop collants et il avait envisagé à maintes reprises de s’enfuir, mais jamais il n’aurait crû que une séparation pouvait être si douloureuse.

Sans avertissement, Tyrinthos l’embarqua sur son dos. Phyliste voulut crier au secours, mais il comprit aussitôt ce qui se passait : le nouveau venu décollait.
Il avait à peine compris celà lorsque Tyrinthos frappa le sol de son pied droit pour s’élancer dans airs. Phyliste ferma les yeux. Il sentit le vent foncer sur son visage. Il entendait le bruit de mouettes, passant près d’eux. En-dessous de lui, les vagues produisaient un son inoubliable pour lui, qui n’avait jamais vu la mer auparavant. Il réussit enfin à ouvrir ses yeux, et fut éblouit par la resplendissante beauté du ciel. Il avait toujours crû que le ciel n’avait rien d’extraordinaire ; il reconnut le fait qu’il avait eut tort. Il releva la tête. Il devait rester sur le dos de Tyrinthos, mais l’envie de s’envoler était plus forte que lui. Lorsqu’il sut qu’il ne pourrait plus rester ainsi, il essaya de s’envoler à son tour. Toujours agrippé au dos de Tyrinthos, il bougea légèrement ses ailes, de haut en bas. Une fois que ses ailes eurent attrappées un rythme régulier, il lâcha le dos de Tyrinthos et s’élança à son tour dans les airs.
Ce dernier se retourna rapidement, s’apprettant à le rattrapper au cas où il tombait, mais il avait tort : Phyliste était capable de voler tout seul.
Le jeune homme sentit alors la liberté. Toute la tristesse qu’il avait éprouvé avant son départ avait été remplacé par le bonheur de vivre !
Il regarda en-dessous de lui, et fut étonné de ne ressentir aucun vertige. Les dauphins nageait dans l’eau, évitant de bondir à la surface à cause des vagues. L’air marrin soufflait dans son visage …
- REGARDE DEVANT TOI ! hurla Tyrinthos.
Un bruit assourdissant parvint aux orreilles de Phyliste. Ce n’était pas un bruit venant de la nature. Celà ne pourvait pas l’être.
Il se baissa à temps pour éviter l’énorme oiseaux qui passa juste au-dessus de lui…
La créature s’éloigna à une vitesse folle. Le coeur de Phyliste, lui battait toujours aussi rapidement.
- Mais qu’est-ce que c’était ? demanda-t-il une fois qu’il eut retrouvé sa voix.
Tyrinthos ralentit afin de ne pas laisser Phyliste seul, et poussa un grand soupir.
- Les humains appellent ceci un “avion”, mais ne me demande pas comment celà fonctionne, je n’ai jamais réussit à comprendre.
- Mais que font-ils avec ? demanda Phyliste, toujours affollé.
- Tu ne crois tout de même pas qu’ils vont rester sur terre, à marcher et à nager toute leurs vie ! Ils vollent …
- Quoi ? coupa Phyliste, oubliant la politesse.
- Tout le monde n’a pas des ailes, tu sais …
Après avoir longuement regardé Tyrinthos, Phyliste demanda, toujours aussi surpris :
- Vous voulez dire que ils sont jaloux ?
Tyrinthos leva les yeux au ciel.
- En quelques sortes, sourit-il.
Phyliste ne comprennait toujours pas pourquoi le grand bonhomme n’arretait pas de sourire. Il n’y avait pourtant rien de marrant …
Les heures passèrent et Phyliste ne vit rien d’autre que l’océan défiller sous ses ailes.
Peu à peu, le soleil s’appraitait à laisser place à la lune. Le jeune ange commença à s’inquièter.
- Quand arriverons-nous ?
Tyrinthos réfléchit pendant quelques instants avant de répondre…
- Bientôt …
Phyliste remarqua que Tyrinthos fixait quelque chose devant lui. Il décida de l’imiter.
Devant eux se trouvait la côte, la plage et le sable. Il y avait de grandes collines. Et sur une de ses collines se trouvait le plus beau château que Phyliste ai vu de toute sa vie.


- Je vous dit que non !
- Et moi, je vous dit que si ! la contraria Hera.
Serafina leva les yeux au ciel.
- Mais enfin, celà n’a pas de sens. Pourquoi me punieriez-vous à cause de mon prènom ?
- Jeune fille, puis-je vous rappeller que votre prénom ne vient ni de la mythologie grèque, ni de la Grèce elle-même ? Vous ne pouvez pas le nier, votre prénom n’a rien de grec !
Serafina prit une grande inspiration. Hurler sur une des personnes les plus importantes du palais n’était pas une bonne idée.
- Et alors ? Ecoutez au moins ce que j’ai à vous dire, Hera.
Elle prit une grande inspiration avant de continuer.
- Je ne le nie pas, mais … je ne comprends tout simplement pas ce qui ne va pas avec mon nom ! Le mot “séraphin” a une définition proche du mot “ange”, à ce que je sache.
Hera regarda la jeune fille se défendre. Elle n’avait rien de mauvais et elle n’avait jamais voulu être négative. Elle ressemblait à un ange. Elle en était un. Pourtant, Hera ne lui faisait toujours pas confiance.
- Tu sais très bien ce qui ne va pas, répondit-elle d’un ton sec.
- Non, je ne le sais pas ! Je veux que l’on me l’explique !
- Plus tard, Sera, plus tard…
Serafina n’en pouvait plus. Il y avait des fois où elle admirait Hera comme si celle-ci avait été sa mère, mais il y avait des fois où elle n’en pouvait tout simplement plus.
- Puis-je partir ? demanda malicieusement la jeune fille.
Hera acquieça d’un signe de tête.
Serafina se leva d’un bond et, de sa démarche féline, atteint la porte. Il y avait encore quelque chose qu’elle voulait savoir.
- Et le nouveau ? A-t-il quelque chose de grec, lui ?
Hera leva la tête, surprise du fait que Sera osait encore la contrarier.
- Phyliste ? Oui, bien sûr ! Il a des origines greques … et puis son prènom est un prénom très original et pûr… je conaissait ses parents …
- C’est donc celà qui vous dérange tant ! Le fait que vous n’ayez pas connu mes parents !
- Non, Sera ! Pas du tout …
- Laissez tomber, je me fiche de ce que vous avez contre moi !
Et avant que Hera ne puisse protester à nouveau, Serafina ouvrit la porte pour s’en aller. La porte du bureau d’Hera était magnifique! Elle avait été gravée dans du bois et avait de joli motifs dorés sur la poignée. Celà n’avait rien à voir avec ce qui se trouvait derrière elle.

Brusquement, Serafina ouvrit la porte. Elle allait justement s’engouffrer dans les inombrables couloirs de la Cité des Anges lorsqu’elle sursauta. Elle crut bien que devant elle se trouvait le plus bel ange qu’elle n’aurait jamais réussit à décrir. L’étranger sursauta lui aussi… non pas à cause du fait que la fille se trouvant devant lui aurait put être belle (il n’y avait pas prêté attention) mais à cause du fait qu’elle avait faillit lui rentrer dedans.
Se sentant rougir, Serafina se dit qu’il était temps de partir. Elle s’excusa rapidement auprès du bel inconnu et partit aussi vite qu’elle avait ouvert la porte. La voix de Hera la fit sursauter :
- Entre, Phyliste. Bienvenue parmis nous! Tu verras, tu t’intégreras vite dans la vie des anges…
Serafina ne faisait plus attention aux petits discours de Hera. Ainsi donc, c’était lui le fameux Phyliste ? Bon d’accord, il n’était pas très mal mais si Hera le favorisait déjà, celà ne pourrait que annoncer de mauvaises choses.
La belle se ressaisit. Elle ? Tomber amoureuse ? Impossible …
Elle eut un maigre sourire. Ce n’était pas la première fois que sa vue lui jouait des tours.
Ne prêtant plus attention à ce qu’il se passait derrière elle, Serafina s’engouffra dans le premier couloir qu’elle vit. De toute façon, elle saurait retrouver son chemin à temps pour ne pas être en retard au spectacle.


Phyliste entra dans la pièce. Les accueils chaleureux de la dame l’avait réconforté.
Au milieu de la pièce, en-dessous d’un chandelier, se trouvait un bureau, rempli de documents à completer. Au fond de la pièce se trouvait une grande bibliothèque, remplie de livres anciens et un peu déchirés.
Les rideaux étaient d’une couleur rose pâle qui, en plus des bougies allumées, donnait une ambiance chaleureuse à la pièce.
Curieusement, Hera ne lui demanda pas de s’installer sur l’un des sièges placés devant son bureau.
La jolie ange parraissait de bonne humeur, malgré le fait qu’elle avait dut s’énerver sur l’une des petites du palais. Sa robe bleue lui donnait un air sage et protecteur et ses courts cheveux bruns mettaient en valeur la grande auréole se trouvant juste au-dessus de sa tête. Depuis qu’il était entré, elle n’avait céssé de lui souhaiter la bienvenue et son blabla commençait à devenir un peu fatiguant.
- … j’éspère que le voyage ne t’a pas trop fatigué, termina Hera.
Voyant qu’elle attendait une réponse, Phyliste prit à son tour la parole.
- Non, madame, le voyage ne m’a pas vraiment fatigué. C’était une très belle aventure. Le palais est splendide…
- Ah oui ! La Cité des Anges ! Je dois absolument tout t’expliquer mais cela pourrait te sembler un peu difficile à comprendre. J’éspère que tu me comprendras.
Phyliste ne répondit pas. Hera se lança dans les explications.
- Comme tu le vois, la Cité des Anges se trouve sur cette magnifique colline. Le palais dans lequel tu te trouves en ce moment fait partie des quatres palais des étudiants et des professeurs. Je pourrais tout t’expliquer, mais cela me mettrait beaucoup trop de temps… c’est pourquoi j’aimerais que tu lises ce livre. Il contient tout ce que tu dois savoir.
Elle se dirigea vers sa bibliothèque et tendit un grand livre à Phyliste. Le jeune ange écarquilla les yeux.
Hera lui fit un sourire resplendissant.
- Ne t’en fais pas, le livre paraît grand parce qu’une grande partie a été écrite en grec ancien. Il te suffira de lire la partie française, j’ai entendu dire que tu parlais bien cette langue.
Phyliste prit le livre et faillit être renversé par son énorme poids. Il le mit rapidement sur le bureau de Hera. Soudainnement, quelque chose le fit sursauter.
- N’avez-vous donc pas d’ailes, maîtresse ? demanda Phyliste.
Hera eut un sourire resplendissant.
- Si, bien évidemment ! Je les ait juste … repliées.
A peine eut-elle prononcé le dernier mot qu’elle réouvrit ses magnifiques ailes, laissant Phyliste bouche bée.
- Il faudra que tu apprennes à le faire, toi aussi. Je connais une ange qui risquerait de se moquer de toi si elle voyait que tu n’y arrives pas.
Avant que Phyliste n’ai put commenter la dernière phrase prononcée par la belle, Hera reprit :
- Tu devras aussi te depêcher. Le spectacle ne va pas tarder à commencer, et j’insterais sur le fait que tu lises le premier chapitre avant d’y assister.
Là, Phyliste l’interrompit.
- Spectacle ? Mais quel spectacle ?
- Mais le spectacle te souhaitant la bienvenue, Phyliste ! J’espère que tu ne croyais pas que ton arrivée ici aurait été discrète parce que toute la Cité est au courrant. C’est la tradition !

Chapitre 2 - Spectacle

Phyliste sentait qu’il allait exploser.
Hera l’avait guidé vers sa nouvelle chambre - petite, remplie de livres, … qui ne ressemblait à rien de ce qu’il avait imaginé - et l’avait laissé là, afin qu’il puisse s’installer.
Il venait d’arriver là, dans un de ces quatres palais, et voilà qu’il apprenait que toute la Cité était au courrant de son arrivée, mais aussi que tout un spectacle avait été prévu rien que en son honneur.
Il se lança sur son lit et prit une grande inspiration. Non, non et non … il ne devait pas pleurer…
Mais c’était quoi cette manière de se comporter ! Il n’avait jamais pleuré de toute sa vie et voilà que, juste à cause d’une fête, il allait fondre en larmes ! Non, il ne le pouvait pas. Il prit le grand livre que Hera lui avait donné et l’ouvrit à une page au hasard.
Bien, il allait enfin avoir des explications. Il allait enfin découvrir tout ce que ses parents lui avaient caché…
Il effleura les pages au fur et à mesure qu’il les tournait. Il n’aimait pas lire, mais pourtant, il avait une grande envie de dévorer l’énorme ouvrage.
Il leva les yeux au ciel en se souvenant les livres qu’il avait trouvé dans la bibliothèque de ses parrents - « L’élevage des brownys », « La chimère », « la Boule de Crystal » …- que des livres bizarres et ennuyants.
Il arretta de tourner les pages du livres et retourna vivement à la première page. Hera lui avait donc demandé de lire la note qu’elle avait laissé au début du livre
Phyliste jeta un petit coup d’œil pour voir ce qui l’attendait. Ce n’était pas très long.
« Cher ange, te voici donc à la Cité des Anges ».
Phyliste leva les yeux au ciel. Peut-être bien que la note était courte, mais elle allait lui sembler terriblement longue.
« Comme tu as put le constater, tu viens de rentrer dans l’un des quatres palais de la Cité des Anges. Un spectacle te serra destiné afin de te souhaiter la bienvenue ; n’oublies pas de t’y rendre.
« Ce spectacle sera la représentation musicale d’une histoire inventée par les anges de nos palais. Elle représente ce qui aurait put se passer si la célébre déesse Aphrodite serait venue sur Terre …
« A 21 heures précises, tu devras te trouver dans la salle des festivités, se trouvant à l’entrée de ton palais. Si tu n’y arriveras pas à temps, tu auras de gros problèmes.
J’épère que tu aimeras bien ton séjour à la Cité des Anges
Hera »

C’était tout. Phyliste jeta un coup d’œil à l’horloge qui se trouvait au dessus de son nouveau bureau. Il était 20 heures. Il devait faire vite.


Serafina s’ennuyait à en mourir. Elle stressait.
Elle se trouvait dans la salle des maquillages. Elle réfléchissait.
Sauf qu’il lui était quasiment impossible de réfléchir tranquillement avec un ange agité qui ne cessait de se plaindre du fait que la jeune fille avait trop de nœuds dans ces cheveux longs. Ils étaient jolis, certes … mais ils étaient remplis de nœuds, et cela faisait râler tous les coiffeurs de la pièce.
En plus, le coiffeur n’était pas le seul à râler. Le maquilleur aussi.
Mais lui, il ne se râlait pas à cause de Serafina. Il râlait parce que les coiffeurs ne cessaient de bouger la tête de la jeune fille, et qu’il avait faillit lui mettre du gloss sur la joue.
- Ah lala, jeune fille ! Je vous avait bien dit de venir à temps !
Serafina se tourna vers le coiffeur qui était censé s’occuper d’elle.
- Je vous signaler que c’est Hera qui m’a fait venir dans son bureau et que si elle ne m’avait pas obligée, je n’y serait jamais allée !
- Oh lala ! Mais c’est que Hera a dut énerver la jeune fille pour que la jeune fille soit tellement en colère !
- TAISEZ-VOUS ET METTEZ-VOUS AU TRAVAIL ! Je n’ai pas accepté le rôle d’Aphrodite pour que une bande de coiffeurs me critiquent sans arrêt.
- …
- Non, monsieur ! Pas encore un « oh lala », « ah lala » ni même « ih lala ». J’en ai marre d’entendre vos excuses !
Le coiffeur hésita. Après quelques secondes, il se dit que cela ne valait plus la peine de continuer.
- Jeune fille, je crois que je vais rappeler un de mes amis coiffeurs. Il s’y connaît un peu plus que moi.
Et avant que Serafina ne puisse dire un mot de plus, le coiffeur s’enfuit.
- Voilà, jeune fille, j’ai terminé, intervint le maquilleur.
- Merci, Hermès, c’est gentil de m’avoir aidé.
Le maquilleur lui fit un rapide sourire avant de sortir de la pièce.
Serafina contempla son reflet. Elle ne comprenait toujours pas pourquoi tout le monde avait insisté sur le fait qu’elle devait interrpretter Aphrodite. Elle n’avait rien de spécial pour ce rôle. Et comme par hasard, ils l’avaient justement choisit pour la fête de bienvenue de Phyliste.
Elle n’arrivait même pas à faire les nombreuses pirouettes que le choregraphe lui avait ajouté ! Pourquoi Aphrodite ne pouvait-elle pas entrer, faire son discours et repartir ? Pourquoi devait-elle absolument faire toutes ses pirouettes, cascades, effets spéciaux et autres ?
La vie lui semblait injuste.


Hera était inquiète.
Il était 20h50 et Phyliste n’était toujours pas arrivé.
- Hera, arrette de stresser pour rien ! dit Tyrinthos en levant les yeux au ciel. Il sera là à temps.
- Je me sens mal, Thos. J’ai l’impression que quelque chose de mauvais va se produire.
Elle s’interrompit avant de continuer, d’une voix à peine audible.
- … sauf que je n’arrive pas à mettre le doigt dessus !
Tyrinthos la regarda.
- Peut-être que Phyliste n’y est pour rien, et que le problème est damoiselle Serafina…
- Assez ! Thos, tu me dis d’arretter de stresser, mais tu y rajoute des couches toi-même. Même si cela m’est difficile, il faut que je fasse confiance à Serafina.
- Mais tout de même, avouez que cette jeune fille vous tappe sur les nerfs…
Hera fusilla Tyrinthos. Au fond de son regard se trouvait un ordre. Simple et stricte.
Tyrinthos, déçu, s’inclina devant la belle et s’en alla tout de suite.


A peine fut-il partit que Phyliste entra dans la pièce.
La première chose qu’il fit en entrant dans l’énorme salle des festivités fut de chercher une horloge. Aussitôt qu’il en trouva une, il se calma.
20h56. Il y était.
Hera eut un grand sourire rassuré.
- Phyliste, je suis contente que tu n’ai pas oublié

... le spectacle commence dans quatre minutes ! Mais où étais-tu passé ?
Phyliste voulut répondre, mais il n’eut pas le temps. Derrière lui, une fois forte et orgueilleuse le fit sursauter.
- C’est lui le nouveau ?
Décidément, ces anges-là n’étaient pas très accueillants. Lors de son arrivée au palais, Tyrinthos l’avait laissé devant la porte du bureau de Hera (« C’est urgent, je n’ai pas le droit de te le dire maintenant… en plus, tu ne comprendras sûrement pas alors… ») et lui avait dit de frapper à la porte avant d’entrer. Il allait justement le faire lorsqu’il avait entendu son nom.
A l’intérieur du bureau, des anges avaient parlé de lui. La voix de la surnommée Hera l’avait réconforté, mais l’arrogance de … Sera ? Sarah ? Syriah ? … l’avait blessé. A peine était-il arrivé dans ce labyrinthe que tout le monde se fichait déjà de lui.
Phyliste décida de ne plus y penser et dévisagea celui qui venait de lui parler.
Sans le remarquer, le « grand » se tourna vers ses amis et chuchota quelque chose comme « Eh ben, les nouveaux ont un air de plus en plus gamin ces derniers temps … à moins qu’ils ne le soient vraiment ».
Hera le fusilla du regard et se tourna ensuite vers Phyliste.
- Viens, fit-elle sur un ton amical, il est vingt heures cinquante-huit. Le spectacle va bientôt commencer.
Et sûr ce, elle l’emmena avec lui dans une pièce voisine.
Le regard de Phyliste se posa directement sur l’énorme scène de théâtre qui dominait la salle …


Tyrinthos regarda autour de lui. Il était maintenant sortit des palais et marchait dans les ruelles de la Cité des Anges.
Le vent lui carressait le visage, mais à la place de regarder devant lui et en profiter, il regardait ses chaussures.
Il avait vu Mathilde. A nouveau. Il se souvennait des fois où il riait avec elle. Il se souvenait des fois où elle et lui sortaient de la Cité et regardaient la mer. Il se souvenait de ses années d’adolescence avec elle. Mais c’était fini … elle avait maintenant un mari, un enfant … une vie. Alors que lui était seul. A nouveau.
Il aurait voulu la voir seule. Son sourire était resté aussi beau qu’auparavant. Sa chevelure avait beaucoup poussé, mais elle était restée la même …
Une mouette attira son attention. Et ce n’était pas n’importe quelle mouette. C’était la mouette orpheline qu’il avait découvert. Il l’avait ensuite montré à Mathilde et ils l’avaient élevé …
Il s’en souvenait comme si c’était hier.


- Mère, que dois-je faire ? Je suis perdu et rien au monde ne pourra me faire oublier Agatha …Serafina inspira profondèment. Elle allait bientôt monter sur scène.
- Fils, je me sens moi-même très coupable de sa mort, mais la vie continue et elle ne s’arrettera pas après la mortSur les côtés de la scène se trouvaient des anges agenouillés, priant Dieu pour que celle qu’ils venaient de perdre aille au paradis.
- Il faudrait vraiment qu’un miracle se produise afin que je réussisse à l’oublier …Une musique de conte de fée commença, et toutes les lumières se posèrent vers le centre de la scène.
« Ridicule » pensa Phyliste. Il jeta un coup d’œil à côté de lui et vit que Hera était inquiète. Très inquiète. Soudainement, elle releva la tête et un sourire se dessina sur ses lèvres.
Phyliste décida de regarder à son tour. Il n’en crut pas ses yeux.
Les cheveux blancs et argent d’une jolie demoiselle voltigeaient dans les airs pendant qu’elle se tournait comme une ballerine proffessionelle. Ses nombreux maquillages la rendaient impériale et sa robe était tout simplement magnifique. Les nombreux motifs s’y trouvant lui donnaient une beauté extraodinaire.
Les anges spectateurs sursautèrent en entendent un grand cri aïgu.
Serafina avait ouvert les yeux. Et venait de marcher sur sa robe.


La chute fut spectaculaire. Après s’être emmellé les pieds, elle perdit équilibre et tomba sur un des anges qui priait.
- Oh mon dieu ! s’exclama une ange qui se trouvait près de la scène.
- Ceci est inadmissible ! se mirent à protester les anges les plus âgés.
- Je leurs avais bien dit qu’il ne fallait pas faire confiance à Serafina ! souffla une ange à l’oreille de Phyliste.
- Serafina ? répéta Phyliste, ahurit.
Voyant tous son public protester, celle-ci s’enfuit par les coulisses.
- Oui, c’est bien elle, répondit la jeune fille qui se trouvait à côté de Phyliste.
Hera se couvrit le visage avec ses mains. Elle n’allait plus supporter ça longtemps…
- En fait, fit la jeune fille, je m’appelle Spartilèna, mais tu peux me surnommer Lèna.
- Enchanté …
Phyliste n’en dit pas plus, il se dirigea vers les coulisses. Il devait savoir si cette Serafina était bien la « Sera » qu’il avait croisé plus tôt dûrant la journée.
- Phyliste, restes ici !
Le jeune homme se retourna en entendant la voix d’Hera.
- C’est ta fête de bienvenue. Tu ne peux pas partir si vite ! Cela gacherrait la tradition.
Phyliste inspira pronfondèment, mais acquieça d’un signe de tête. Hera avait raison, il ne pouvait pas partir.
- Phyliste, c’est … charmant comme prénom, sourit Lèna.

Il se tourna enfin vers l’ange qui le regardait avec des yeux de biche.Ses cheveux bleus clairs formaient deux longues tresses, placées devant ses épaules fines et ses yeux bleus foncés le regardait. Un sourir moqueur s’était dessiné sur ses lèvres.
- Oh, euh … merci, répondit Phyliste. Le tien n’est pas mal.
La jeune fille rougit et Phyliste se sentit très embarrassamés. Ces anges ne cessaient d’exagérer !
- Tyrinthos ! Dieu merci, tu es enfin de retour ! As-tu bien fait ce que je t’ai demandé ?
- Oui, Hera, j’ai régardé …
- Et ? As-tu des nouvelles de ce qui se passera ? demanda Hera.
- Non… apparament, ceci va s’améliorer, mais je n’ai sû déchiffrer le message.
Phyliste regarda les adultes à tour de rôle, essayant de comprendre leur conversation.
Hera prit une grande inspiration et dit :
- Bon, ce n’est pas grâve … venez, il est temps que le festin commence…


Assise en dessous d’un peuplier, Serafina ne put s’empêcher de laisser couler quelques larmes. Elle avait envie de pleurer, mais savait qu’elle ne devait pas se laisser tenter.
Tout allait bien jusqu’à ce qu’elle ait vu Phyliste : une fois que ses yeux s’étaient posés sur lui, ils n’avaient pû s’en détacher et elle avait perdu le contrôle de son corps. Dûrant ces quelques secondes, elle avait oublié qui elle était, d’où elle venait, ce qu’elle faisait. Elle ne savait qu’une chose : elle voulait s’approcher de lui. Elle devait s’approcher de lui.

Chapitre 3 - De l’autre côté de la mer

Assise sur un grand rocher, Mathilde regardait droit devant elle, se demandant ce que son fils aurait bien pû faire en ce moment. Elle se ressaisit ; elle n’avait pas tout son temps.
Sur ces genoux se trouvaient trois feuilles de papier. Elle venait de déposer son pot d’encre à côté d’elle et s’appraîtait à y plonger sa plume avant d’arretter son geste.
Le choix était difficile, son mari allait arriver d’une minute à l’autre … si il la retrouvait entrain d’écrire une lettre à Tyrinthos, cela pourrait bien être la fin de ses jours. Mais si elle envoyait une lettre à Phyliste sans en envoyer une à Tyrinthos, l’ange allais sûrement être blessé.
Elle prit une grande inspiration et commença une lettre :

Cher Phyliste,

J’éspère que tout va bien à la Cité des Anges et que tu t’es fait pleins d’amis.

Aussitôt qu’elle eut fini cette phrase, elle la barra, froissa le papier et le jeta dans la mer. Non, elle ne pouvait pas faire cela. Son fils allait la maudir jusqu’à la fin de ses jours, lui qui avait toujours détesté être traîté comme un gamin.
Bon, deuxième essais …

Chère Hera,

Comment va Phyliste ? et Tyrinthos ? Tiens-moi au courrant s’il te plait.

Elle s’arretta. Hera allait peut-être leurs répondre, à elle et à son mari … Non, non et non.
La deuxième lettre fini exactement comme la première, flottant au-dessus de la mer.
Il ne lui restait maintenant plus qu’une feuille de papier …
- Mathilde, mon amour, que fais-tu dehors à cette heure-ci ?
Elle sursauta et se réleva brusquement, renversant le pot d’encre.

Le jeune tjati entra dans la pièce décorée d’or.
- Une nouvelle lettre est arrivée pour Pi-râ.
Akéna détacha ses yeux du papyrus que l’un de ses meilleurs scribes venait de lui donner et prit délicatement la lettre qui lui était adressée des main de son nouveau vizir.
- Mmmh, marmonna-t-elle, une lettre écrite sur du papier … je me demande de qui elle pourrait bien être.
- Je n’ait pas pû en connaître l’expéditeur, ma reine. En me remettant la lettre, l’ange d’Anubis ne me l’a pas dit.
- Je crois savoir pourquoi …
Voyant le regard intrigué de son vizir, Akéna se pencha et murmura :
- Nous faisons partie des seuls pays a accepter les anges d’Anubis. Tous les autres les excluent de leurs groupes.
- Ma reine, je ne comprends pas …
- Les anges d’Anubis sont pour nous des messager, des paysans … voir même des esclaves (Akéna s’arretta le temps de formuler sa prochaine phrase). Chez les autres … tu ne les trouveras pas, ils sont chassés. Si je suis votre pharaone, c’est parce que je connais les anges d’Anubis. Les autres chefs ne les conaissent pas, et c’est pour cela qu’ils en ont peur.
- Pourq…
Akéna l’interrompit et leva son idex.
- Chut ! Je veux lire ma lettre en paix et tranquilité.
Le tjati jeta un rapide coup d’œil à la crosse d’Akéna, espèrant qu’elle n’allait pas le pulvériser dans les trois secondes qui suivent.
Le scribe avait reprit le papyrus qu’Akéna avait laissé tomber à l’entrée de son vizir et griffonait quelque chose d’important. Chaque bruit s’entendait dans l’énorme salle.
Soudainnement, un léopard fit son apparition de derrière un palmier. Ses pattes de velours ne faisaient aucun bruit sur le sol en pierre, et le vizir fut surpris de voir avec quelle légereté et rapidité il avait sauté pour être près de sa maîtresse.
Le vizir fit alors un peu plus attention au physique d’Akéna. Il n’avait jamais eut l’occasion de la dévisager. Ses cheveux noirs, un peu ondulants lui arrivaient jusqu’à sa taille, ses poignets étaient couverts de bracelets et ses ongles vernit en noir … mais le plus impressionnant étaient de loin ses magnifiques yeux, entourés de noir.
Un sourire se dessina alors sur les lèvres de la contemplée et elle murmura alors d’une voix ravie :
- La jeune Hera a besoin de notre aide … je me suis toujours dit qu’elle n’arriverait pas à gouverner la Cité des Anges toute seule.

Sentant un silence s’installer dans la pièce, le tjati tourna ses talons et se dirigea vers la grande porte principale lorsque la voix d’Akéna le rappela à l’ordre.
- Anubis ! Tjati ! Revenez !
Alors que les deux appelés retournaient vers leurs pharaonne, celle-ci continua :
- Scribe, prends une tablette et prépares-toi à graver ce que je te dicte !
- Ma reine, que se pass…
- Tjati ! Va préparer un bâteau et veille à ce que celui-ci ne coule pas sinon …
Elle fit un court geste passant son index de gauche à droite sur son cou délicat en grinçant un peu des dents afin de montrer à son nouveau vizir ce qui allait lui arriver s’il ne lui fournissait pas du bon travail.
- … tu finira comme ton précédent.
Le vizir hocha la tête.
- Et pour quelle destination, ma reine ?
Akéna, qui s’apprêtait à dicter au scribe la réponse à la lettre reçue, se retourna vers lui et, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres, répondit :
- Grèce.
La pharaonne frappa dans ses mains, signe qu’il était temps pour le vizir de se retirer. Elle le regarda jusqu’à ce qu’il fut complétement sortit et fit signe à l’ange d’Anubis de rester.


Phyliste fut aveuglé par la lumière du jour. Il se frotta les yeux et bâilla longuement avant d’enfin se relever. Son regard se posa tout d’abord sur la grande étagère remplie de livres qui se trouvait sur le mûr d’en face. Il y en avait de toutes les tailles, de toutes les couleurs - le genre de livre qui paraissent ennuyeux rien qu’à première vue. A droite de cette étagère se trouvait une énorme armoire qui n’allait pas lui servir à grand chose. Il n’avait jamais eut de passion pour les vêtements et sentait que ce n’était pas demain qu’il allait en avoir.
Il avança jusqu’à se trouver au centre de sa chambre. Et maintenant ? Qu’allait-il faire ? Rester dans sa chambre ? Descendre chez les autres anges ? Aller au bureau d’Héra ?
Phyliste resta là pendant quelques instants puis s’approcha de l’étagère. Il regarda les titres des livres, les uns après les autres - il remarqua nottament qu’il y avait un ou deux livres qu’il avait déjà vu dans la bibliothèque de ses parents - lorsqu’un livre noir de format A5 attira son attention. Aucun titre ne figurait sur la couverture. Phyliste le prit et l’ouvrit. Le papier était vieux, les pages se collaient les unes aux autres et le tout était écrit d’une écriture gothique. Gothique …
Phyliste retourna à la première page et y trouva les mots « Les Anges Gothiques » écrits au centre de la page. Il prit une grande inspiration. Enfin ! Il allait enfin tout comprendre !
La porte s’ouvrit à ce moment là sur Lèna, qui glissa sa tête à l’intérieur.
- Phyliste, Héra t’appelle. Le petit-déjeuner va bientôt commencer.
Le jeune garçon ferma le livre le plus vite qu’il put alors que Lèna fermait la porte avec douceur.
- J’arrive, murmura-t-il, sachant très bien que la fille était sortie et ne pouvait pas l’entendre.
Il prit une grande inspiration et sortit.
A sa grande surprise, Lèna attendait derrière la porte.
- On ne t’a donc jamais appris à frapper à la porte avant d’entrer ? lui dit-il d’un air mécontent et sans lui jeter un regard.
Lèna le rattrappa.
- J’avais voulu te faire une surprise, ce n’est pas la peine de t’énerver ainsi.
- Laisses tomber !
La jeune fille s’arretta en plein chemin alors que Phyliste continuait sa marche déterminée.
- Euh, Phyliste ? risqua Lèna.
- QUOI ?
- C’est par là …
Phyliste fit demi-tour et la suivit dans les inombrables couloirs de la Cité des Anges. Toutes sortes de tableaux décoraient les murs et les colonnes étaient dessinées à la manière grecque.
Un gong retentit soudainnement.
- Oh non ! fit Lèna.
- Qu’est-ce qu’il y a ?
- Pas eux …
- Qui ça, eux ? demanda Phyliste, n’y comprenant plus rien.
- Ecoutes, la salle à manger est droit devant, une fois que arrives au couloir principal, tu vas à droite et tu y es. Je dois y aller, je ne les supporte pas ! Oh, pourquoi sont-ils venus ? POURQUOI ???
Et sûr ce, elle se retourna partit, non sans shooter dans banc.
Une musique se fit entendre de plus en plus fort. Phyliste avança jusqu’au couloir principal - qu’il avait aussi imprunté pour arriver à la salle des festivités - mais la foule d’anges devenait de plus en plus grande. Certains venaient regarder avec passion ou avec effroit, certains partaient, près à faire un long détour pour arriver à la salle à manger. Les murmures devinrent des hurlements et le volume de la musique ne cessait d’augmenter. Phyliste vit alors, par-dessus la foule, un énorme chariot en or qui était tiré non pas par des cheveaux, mais par de gros anges vétus de noir de pied en cap. Phyliste les regarda longuement, les admirant, ne sachant pas pourquoi… ils avaient quelque chose de si intense en eux, leurs cheveux sombres, leurs yeux évoquant une certaine tristesses, leurs ailes noires qui devaient peser le double de leur poids …
Soudainnement, la porte du char s’ouvrit et de là sortit une femme haute, fine et majestueuse. Elle regarda autour d’elle et dit d’une voix haute et claire :
- Je suis venue voir Héra.

Sa déclaration, ayant résonné dans tout le couloir, fut accueillie par un silence soudain. Phyliste se fauffila et arriva enfin au premier rang. De l’autre côté du mûr se trouvaient tout autant d’anges, ne trouvant apparament aucune issue, les couloirs étant trop petits. Parmis eux se trouvait Tyrinthos qui lui jeta un regard rapide et vidé de toute expression.
Quelques anges furent bousculés et Héra arriva enfin.
- Akéna, Zeus soit loué, tu as reçu ma lettre !
- Cela fait longtemps que ton époux t’as quitté, je croyais que tu allais arretter de le louer à chaque bonne nouvelle, surtout lorsqu’il n’y est strictement pour rien.
Tyrinthos se tourna vers Héra, quelques murmurs se fîrent entendre dans la foule. Le regard de Héra se remplit de colère. Comment osait-elle … ?
- Et, au fait, j’aimerai que tu nous offre l’hospitalité dans ta Cité à moi et à mes anges d’Anubis. Nous sommes éternellement fatigués, et saches que nous ne feront pas tout le voyage à nouveau à chaque fois que tu auras besoin d’aide.
Héra regarda Akéna au plus profond de ses pupilles et dit dans un murmure :
- Pourquoi ne volez-vous pas ?
Un des Anges d’Anubis d’Akéna émit un grognement, comme s’il allait sauter à la gorge d’Héra à l’instant même. Sa pharaonne lui jeta un regard de chat avant de se tourner vers Héra et répondre sur un ton dangereux :
- Parce que j’emmène toujours mes gardes avec moi.
Tyrinthos se pinça les lèvres. Héra ne lâcha pas Akéna une seconde et lui donna une réponse qui glaça le sang de Phyliste.
- Je ne t’ai pas appelé pour te déclarer la guerre.
Elle ferma les yeux, des souvenirs hantant sa mémoire, avant de continuer :
- J’ai un mauvais préssentiment.
- Que veux-tu dire par là ?
- Parlons-en dans mon bureau.
Deux anges d’Anubis tendirent la main à Akéna, qui était restée sur son char, et l’aidérent à descendre.
- Je suis vraiment déçue de constater que tu ne fais pas confiance à tes anges.
Héra baissa son regard.
- Les secrets sont des secrets, intervint Tyrinthos.
Akéna se tourna vers lui.
- Et toi … ne serais-tu pas l’ancien amour de Matilde, par hasard ?
Si un regard aurait pû tuer, Akéna aurait été morte sur le coup. Lorsque cette dernière eut prononcé cette phrase, le cœur de Phyliste fit un bond dans sa poitrine. Non, beaucoups de Matildes existaient dans le monde, cela ne pouvait pas être sa mère dont la nouvelle venue avait parlé ! Il poussa un grand soupir alors que l’ange égyptienne passait à côté de lui. Le parfum des fleurs de lotus remplirent ses narines, et il fut obligé de tousser.
Akéna se tourna vers lui et le dévisagea rapidement.
- Ta mère, je suppose ?
Phyliste évita le regard perturbant de la pharaonne et regarda ses pieds.
- Apparament oui, d’après la manière dont tu me réponds.
- ASSEZ !
Tout le monde se retourna vers l’ange qui venait de s’incruster.
- Laissez-le, dit cette dernière d’une petite voix, regrettant d’avoir intervenue.
Phyliste se tourna à son tour vers elle. C’était Serafina. Akéna la regarda à son tour.
- Oh, comme c’est mignon !
Et sur ce, elle s’éloigna un peu de Phyliste … et s’approcha de Serafina.
- Trop belle pour être une ange ordinaire. Tu ferais bien de rejoindre mon côté au plus vite, sinon tu risques de mal finir.
Phyliste jeta un regard à Héra. Mais pourquoi ne faisait-elle donc rien afin de les protéger ?
Heureusement, Akéna arretta enfin de les énerver. Avec un dernier regard passionés à Serafina, elle frappa dans ses mains et la trentaine d’anges d’Anubis qui avaient jusque là tenu le chariot, se penchèrent et le déposèrent à terre.
- Hermès ! Mène les anges gothiques dans des chambres d’hôtes, s’il te plait.
Héra venait enfin d’intervenir. La souffrance se sentait dans sa voix. Hermès sursauta en entendant son nom.
- Euh … hum … oui, ma reine.
Et sûr ce, il se retourna, suivit par les anges d’Anubis. Le regard de Phyliste les suivit jusqu’à ce que le dernier d’entre eux ne se voit plus.
- Akéna, suis-moi.
Tout le monde se retourna vers Héra alors qu’elle et la pharaonne sortaient de la pièce. Peu à peu, les anges commencèrent à partir dans de diverses directions. Phyliste sursauta. Il devait remercier Serafina d’avoir mené Akéna autre part que chez lui.
- Phyliste !
Il se tourna et vit Tyrinthos venir vers lui. Quelques secondes plus tard, il était près de lui et, se balançant d’une jambe sur une autre dit :
- Hum … ce matin j’ai reçu une lettre de la part de ta mère … elle demande si tu vas bien.
- Elle n’avait pas pû m’en envoyer une à moi ?
La remarque offença Tyrinthos autant que lui-même.
- Elle n’avais pas le temps.
- Ouais. C’est ça.
- Ecoutes, Phyliste, ne m’en veut pas à cause d’Akéna …
- Ce n’est pas qu’à cause d’elle.
Et Phyliste laissa Tyrinthos là. Il ne le supportait plus. Il aurait clairement détesté de l’avoir comme père. Et il en voulait à sa mère pour ne jamais lui avoir dit la vérité.

- Akéna, saches que je ne t’ai pas invité ici afin que tu détruises le moral de la Cité.
Cette dernière, allongée sur le canapé de Héra - son sceptre dans une main et sa crosse dans l’autre - se tourna à peine vers son interlocutrice.
- Quant à toi Héra, saches que je ne suis pas venue ici pour mon plaisir.
- C’est urgent ! Nous avons besoin du tarot !
Akéna prit une grande inspiration.
- Ne pouvez-vous donc pas vivre le jour au jour ? demanda-t-elle.
Héra commençait à être sérieusement en colère.
- Dois-je comprendre que la réponse est « non » ?
- Ma réponse n’est pas non, Héra … j’aurais juste apprécié que tu apprennes à te débrouiller seule.
Après s’être pincée les lèvres, Héra, assise à son bureau, murmura :
- Je sais … mais nous avons besoin de toi.
Un court silence s’installa torturant ainsi la directrice de la Cité des Anges au plus grand amusement d’Akéna.
- Ca fait plaisir à entendre.
C’en fut trop. D’un coup de poingt, Héra jeta tous les documents de son bureau, qui s’emmelèrent, se déchirèrent et tombèrent dans un désordre infernal.
- Arrettes de jouer avec les sentiments ! Tu n’es qu’une ange égoïste !
-… mais vous avez besoin de moi.
- Soit, dis-moi ce que tu peux me dire, pour que l’on en finisse !
- Ma vision n’est pas claire, te la dire maintenant serait faire preuve d’imprudence.
Et sûr ce, elle se releva et s’apprêta à sortir.
- On verra si je te la raconterais …
Et sous le regard incrédule d’Héra, elle claqua la porte et partit dans la chambre qu’elle avait déjà utilisé longtemps auparavant, lors de sa dernière visite.


- Merci d’avoir attiré Akéna autrepart que chez moi.
La jeune fille sursauta et son cœur battit plus vite. Elle n’avait pas entendu Phyliste arriver.
- Oh, de rien.
Phyliste l’avait rejoint à table et venait de s’installer à côté d’elle. Il prit une grande inspiration et demanda :
- Au fait, qu’est-ce que Héra voulait dire en parlant de « rejoindre son côté ».
Le regard de Serafina se plongea dans le vide.
- C’est … un avertissement.
Phyliste n’en fut pas plus éclairé.
- Toutes deux pensent que ma vraie nature n’est pas séraphine…
- Toutes deux ? Akéna et qui ?
- Et Héra.
La réponse plongea Phyliste dans une confusion pas possible.
- Mais … pourquoi ?
Mais il n’eut point le temps d’apprendre la réponse ; à peine avait-il finit sa question qu’un énorme tas d’énormes bouquins les uns plus gros que les autres fut jeté entre eux.
- Tiens, salut !
Un silence répondit à l’inscruste de Léna.
- Vous ne me laissez pas de place ?
- Oh, euh … si, fit Phyliste en reculant d’une chaise.
- Je les déteste, je les déteste, je les déteste !
Phyliste jeta un regard derrière Lèna - qui s’était instalée entre lui et son interlocutrice - et remarqua que le regard de Serafina s’était reposé sur le contenu de son assiette.
- J’espère qu’ils ne reviendront plus jamais !
- Héra leurs a laissé une place à la Cité pour un bout de temps…
- QUOI ??? Pfff, j’espère qu’ils partiront au plus vite possible !
Et sûr ce, elle ne se gèna pas de prendre le plat de viande se trouvant de l’autre côté de Serafina … tout en reversant une bonne dose de sauce sur la robe blanche de celle-ci.
- Désolée, pas fait exprès.
Le cœur de Phyliste se plia en quatre, il avait envie de frapper Lèna, mais s’en empêcha de justesse, alors que Serafina se leva et partit sans dire un mot.

Après vingt minutes dûrant lesquelles elle avait nettoyé sa robe, Serafina prit une grande inspiration. Elle se regarda dans son miroir : elle n’avait pas le choix. Elle sortit de sa chambre et se dirigea vers l’aile gauche de la Cité des Anges - l’aile qu’elle n’avait visité qu’une fois, tout en désobéissant à Héra.
Elle sortit du palais dans lequel se trouvait sa chambre et traversa la cour de la Cité. Afin de ne pas se faire remarquer, elle rentra dans les jardins d’oliviers s’y trouvant : avec un peu de chance, personne ne la croiserait vu que les anges avaient l’habitude de la contourner.
- Serafina, mais que fais-tu là à cette heure-ci ?
Sursautant, elle se retourna vers l’ange qui se trouvait dans l’ombre.
- Oh, maître Thos, … Héra m’avait demandé de cueillir quelques olives pour demain… pour le repas de demain.
- Tu ne devrais pas traîner ici…
- Ne vous inquiétez pas, je ne tarderai pas.
- N’oubliez pas que nous avons des invités - donner mauvaise impression ne serait pas bien de votre part.
- Je sais, je sais …
Tyrinthos se retourna et continua son chemin vers le palais principal.
- … figures-toi, Thos, que c’est exactement afin de leurs parler que je suis venue, finit Serafina en un murmure.


- Héra, par tous les dieux …
Tyrinthos ne finit pas sa phrase avant un bon bout de temps, rendant inconciamment le silence encore plus lourd pour son interlocutrice.
- … Ne me dis pas que tu es une déesse.
Dûrant quelques secondes, Héra ne répondit rien, son regard perdu dans les souvenirs de son éternellement longue mémoire.
- Pourquoi ne devrais-je pas te le dire ? Après tout, les bruits vont courir derrière mon dos, avec la discrètion infernale d’Akéna.
Elle se leva de son bureau, regardant les dossiers qu’elle venait de jeter auparavant, faisant dos à celui qui la torturait sans le vouloir.
- Mais … sans vouloir vous vexer … que faîtes-vous ici ? Je veux dire … ne devrez-vous pas être sur votre trône, au Mont Olympe et …
- Thos, je t’interromps tout de suite. Zeus a confisqué mon pouvoir - je ne peux plus rien faire. Je suis devenue une ange sans plus, vivant pour l’éternité.
- Mais comment se fait-il que Zeus …
- Une autre fois, Thos. Je ne peux pas te le dire maintenant. Je m’en excuse.
Sentant la tristesse s’accumuler dans la voix de celle qui, en réalité, n’était personne d’autre qu’une déesse au pouvoir perdu, Tyrinthos sortit son bureau, la laissant ainsi seule.


A peine rentrée dans l’aile gauche, les chats sculptés en or lui sautèrent à la vue. Il y en avait dans tous le couloir. Serafina s’avança jusqu’à ce qu’une énorme porte lui bloque le passage. Elle entendit un miaulement derrière elle et se retourna, faisant face au chat noir qui la dévisageait. Sortant de nulle part, une personne apparut à sa droite - le regard surpris, mais l’expression ferme.
- Je suis venue voir Akèna.
- Veuillez attendre, s’il vous plait.
Et il rentra dans la pièce, laissant tout juste le temps à Serafina d’être aveuglée par la couleur or de celle-ci.
Il revint une minute plus tard, la dévisagea et dit exactement sur le même ton indifférent :
- Vous pouvez entrer.

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